Au petit matin, alors que la rosée donnait à ce paysage des reflets, des tons froids contrastant avec la nature chaude de l’endroit, je me suis en allé. J’avais, trop de peine pour me présenter face à Culturak et à sa famille, avec qui les adieux de la veille furent déjà assez difficile. J’embarquais donc dans un taxi, certes local, ou l’aspect chaleureux que je venais de côtoyer durant plusieurs jours continuer à faire effet. Ce chauffeur m’expliquait qu’il s’appelait Mr Lenoir, et qu’il était passionné par le hacki, un jeu consistant à jongler avec une petite balle. C’est drôle comme ici, le travail n’est pas une peine. Certes, les taux de chômage peuvent expliquer cela, mais tout de même, il semble que la façon dont l’effort est appréhendé est différente. Tout comme la proximité faite avec le client, le collègue…
Alors que cet homme me racontait sa vie, je m’engouffrai dans un silence, et contemplais ces paysages qui disparaissaient devant mes yeux. Les retrouverais-je un jour ? Je ne le sais pas, mais je sais que je ressentirais ce panorama, cette chaleur locale aussi bien météorologique qu’amicale, je la ressentirais lorsque je serais confronté à ce coton, c’est or blanc, qui représente parfaitement le paysage qui s’offre a moi.
Puis, arrivé à l’aéroport, alors que je me dirigeais plus triste que jamais pour enregistrer mes bagages, j’entendis une voix.
« Eh attends ».
C’était Mr Culturak, avec son fils unijambiste. Noyé par ma joie et ma surprise, je ne pris même pas le temps d’imaginer la peine qu’il s’était donné pour venir me retrouver.
On a parlé, on s’est promis de s’écrire, et surtout, de se revoir.
La douce voix de la « femme des hauts parleur » comme l’appelait Mr Culturak, me rappela à l’ordre une dernière fois. Un dernier au revoir, non, un « a bientôt », car notre amitié continuera dans un échange épistolaire, et je le sais, dans de futures rencontres.
18 mai 2010 à 06:08
Quelle belle histoire.. <3
18 mai 2010 à 23:56
J'ai JOUI