[Reportage] "Coton de Madagascar" Jour 2.

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La nuit me paru bien longue dans cabane certes vétuste si je le compare à mes logements durant mes séjours habituels, mais tout aussi agréable. Tout était fait, pour que je sois au plus proche de la vie de ces agriculteurs. Leur métier fait partie intégrante de leur vie. La qualité du coton irréprochable, jusque dans mes draps.
En revanche, les moustiques, et autres nuisibles que je ne connais que trop peu pour avoir vécu en ville depuis ma plus tendre enfance, mon rendu la nuit impossible.
Au réveil, quelques démangeaisons, mais aucune petite bête n'a mangé la grosse.
Monsieur Culturak vient alors à ma rencontre, et me dit alors "Mon ami, viens voir les cotons !".
Je restait surpris par son langage. Parfois, il récitait des phrase préconçues, dont l'intérêt était parfois douteux, mais lorsqu'il se délivrait, ses propos étaient parfois difficiles à suivre.
Bref, il me guida jusqu'aux champs de coton. Cette situation me rappela avec humour Dans la solitude des champs de coton, une pièce de théâtre de 1985, mettant en scène un noir et un blanc concluant un deal.
Il me fit visiter, ces champs de neige, un paysage surnaturel, une douce brise cachant une odeur agréable, surprenante. Je fut étonné durant ce séjour, du nombre d'odeur et de saveurs, qui avait surement disparu de notre société. Il me tenait à coeur de ramener cela avec moi. Je me baissa alors, ramasser une fleur de coton. Quand soudain, Mr Culturak m'à apostrophé à la dernière seconde "Oh non Monsieur, ne fait pas ça ! Rien ne doit être gâché du sol !". Je comprenais alors mon erreur, il est impossible de gâcher un travail, un effort, et parfois même, comme j'allais l'apprendre, un sacrifice.
Arriva alors, l'heure du repas, l'après midi s'annonçait sous une température très élevée.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir sur la table, du caviar et du champagne...

[Reportage] "Coton de Madagascar" Jour 1.

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Réveillé tôt par l'humidité planante, je décide d'aller rendre visite à Monsieur Culturak qui ne s'attendait pas à une venu si hâtive.
C'est dans son champ de coton que j'ai le plaisir de voir l'homme pour la première fois. Chemise à carreaux, short , chaussettes montantes au moins jusqu'au sommet du tibia perronet, je devine alors son gout prononcé pour le naturel. "Bonjour le ami" scande t il .
D'emblée Il me met à l'aise.

Décontracté de tout mon être je décide de troquer cette accoutrement de patron pour un saroual et des babouches. Nous parlons longuement de mon voyage avant de rediriger la discussion sur la firme cotoniale. Elle appartenait initialement à Monsieur Culturak senior, son grand père, qui ne pu laisser les rennes de l'entreprise à son fils unijambiste.

" Vingt années que je le travail ici sur le terre de mon grand père" me dit il tant bien que mal.
L'homme a les mains abimées par le travail de la terre, les genoux saillants et les pieds remplis de corne. Il aime son métier, j'en suis sur il en parle la perle dans les yeux, ses sacs lacrymaux esquissèrent même une larme au moment ou il me dit qu'un jour sa chienne Amanda saisi d'une crise hautement spatiogène saccagea un bon huitième de la culture. La faim nous assome, le soleil de plomb brule ma peau, la terre aride et friable envahit mes chaussure. "Vite il faut partir la pluie va venir fouetter le sol de sa pleine puissance" me dit il. Je le croit, nous rentrons, et je l'emmène manger au Mexicain du coin.